LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX ET NOUS AGENTS DE POLE EMPLOI
L’impact des Risques Psychosociaux sur la santé peut être très significatif.
Les manifestations les plus fréquentes liées à l’atteinte de la santé psychologique au travail sont :
· Démobilisation, doutes, anxiété, irritabilité
· Insomnies, réveils, cauchemars, pleurs fréquents
· Perte de l’estime de soi, sentiment de dévalorisation
· Peur d’aller au travail
· La consommation de médicaments psycho-actifs et/ou conduites addictives
· Retour mental en boucle des scènes violentes et d’humiliation, idées noires
· Anxiété, angoisse avec manifestations physiques (tachycardie, sueurs, …), syndrome anxio-dépressif
Et à Pôle Emploi Midi-Pyrénées ?
Pour mémoire, une mission du CHSCT a été votée le 8 juillet 2011 afin de «Réaliser une enquête auprès de tous les agents de la région, sur tous les sites dits en production, en contact physique-téléphonique ou traitement administratif de dossiers de demandeurs d’emploi. ».
Cette enquête a montré l’existence de risques psycho organisationnels liés à la charge mentale, aux soutiens socio-professionnels, aux conflits de valeurs et d’un risque sur la santé des agents :
65 % ne sont pas du tout ou pas globalement satisfaits de leur travail
72 % ne se sentent pas reconnus en proportion de leur investissement personnel
72% perdent leur expertise d’origine
64% se sont déjà sentis fragilisés dans l’exercice de leur métier
69% ne peuvent pas recevoir « leurs »SMP à leur demande dans un délai rapide
74% ne disposent pas du temps nécessaire pour exécuter correctement l’EID avec les 50 min
64% trouvent que le cadre de l’EID ne permet pas d’effectuer un diagnostic
72% ne rendent pas un service de qualité avec l’EID
66% ne peuvent pas suivre et rapprocher les offres toutes les semaines
79% ne souhaitent pas tenir seul l’accueil de premier niveau
Les causes des risques psychosociaux sont généralement plurifactorielles et vont ainsi s’enchaîner dans le temps, créant ainsi un cercle vicieux, jusqu’à dégrader la santé des agents.
Les RPS constituant des risques professionnels à part entière, ils doivent être intégrés de fait au document unique d’évaluation des risques de chaque site et structure de la région. Ainsi, certains indicateurs ne doivent pas être laissés au hasard : les conflits personnels, les plaintes répétées des agents, les actes violents contre les autres mais aussi contre soi-même, l’isolement d’un collègue…
Tout ce qui vise à améliorer l’organisation, les processus, les conditions et l’environnement de travail et à donner à tous les agents des possibilités d’échanger à propos de leur travail, participe à la prévention des situations de harcèlement et de violence au travail.
Les spécialistes notent que la possibilité d’agir, ou même de prendre la parole, atténue les conséquences du stress professionnel.
Le droit d’expression des salariés, revendication historique conquise de haute lutte, est donc un élément majeur de cette prévention.
Le retour à une humanisation de la relation de travail devient urgent.
Vous vous reconnaissez dans tout ce qui précède ? Ne restez pas isolés, n’hésitez pas !
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